POURQUOI ET QUAND EST-IL IMPORTANT DE SE FORMER

POURQUOI ET QUAND EST-IL IMPORTANT DE SE FORMER

23/03/2019 2 Par Diane Gingras

****

Cet article participe à l’évènement inter-blogueurs “Pourquoi et quand est-il important de se former ?” organisé par le blog Bureautique Efficace. Pour découvrir d’autres histoires inspirantes de personnes qui ont fait de grands pas dans leur vie en décidant de se former, cliquez ici.

Et parlant d’histoires inspirantes, il contient un article que j’aime particulièrement. C’est celui où l’auteur nous dévoile avec une grande sagesse pourquoi il a bâti ce blog. De plus il détaille ce qu’il veut partager avec nous en toute humilité.

****

LIRE, ÉCRIRE

Dans cet article je partage ma pensée sur l’importance de la formation et quand il est idéal de se former. Et pour appuyer mes dires, je participe à des ateliers d’écriture. Au cours de ces rencontres je réalise qu’il y a beaucoup à apprendre.

Lumière dans le cerveau

J’aime apprendre et quand je lis, mon imagination et ma matière grise s’illuminent. J’ai comme une petite dose d’adrénaline à chaque nouvelles notions que j’apprends.

De plus je vous fais part de ma petite histoire à moi concernant mon parcours et mes formations.

IMPORTANCE DE SE FORMER

Nous le savons, il est important de se former. Pourquoi ? Parce qu’il a été démontré que se former et apprendre est bon pour le cerveau. Le site Éducatout.com appuie ce constat dans les mots qui suivent :

«En résumé, l’apprentissage de la musique, quel que soit l’âge auquel il se fait, contribue au développement du cerveau …».

Apprendre est un jeu d’enfants

Bien entendu, il n’y a pas que la musique qui produit cet effet merveilleux. Il y a une multitude d’autres façons d’activer son cerveau. Comme la peinture, un sport, une langue étrangère, apprendre à conduire qui sont tout autant bénéfiques pour connecter nos neurones.

QUAND SE FORMER

Concernant la question : «quand se former» je réponds : «Toute la vie!». Je considère qu’il est primordial de le faire toute la vie durant si on veut avancer. Si on ne le fait pas, on stagne et nous sommes en arrière, en retard sur les autres. Vous avez appris à marcher, à parler, à écrire, à communiquer quand vous étiez tout petit. Toutes ces connaissances ont été acquises en écoutant, en regardant, en imitant ceux qui maîtrisaient déjà ces domaines. Réalisez-vous que pendant tout ce temps vous étiez en formation, entrain de vous former. Tous comptes faits, apprendre est fondamental pour vivre, même survivre, surtout dans le monde d’aujourd’hui.

VENTS FAVORABLES

Sur ce point, une solide et adéquate formation dans un domaine qui nous inspire est un bon gage de succès. Nous ferons ce qu’on aime faire et de plus on sera payé pour le faire. Il suffit pour y arriver de trouver notre voie et de la suivre. Déjà 65 ans avant J.-C. le philosophe Sénèque le disait, dans la parabole qui suit, aux plus jeunes qui l’écoutaient.

Il n’y a pas de vents favorables pour les bateaux qui n’ont pas de port.

Sénèque

Or pour arriver à bon port, il faut un bateau. Dans cet exemple le port est le but qu’on se fixe et la formation est le bateau qui nous y mène. Il nous transporte vers une destination et nous ouvre des horizons lointains et, jusque là inconnus.

SALON DE L’APPRENTISSAGE

Maintenant regardons quelques moyens mis à notre disposition pour se former. Depuis deux ans à Montréal, le salon de l’apprentissage nous invite gratuitement à le visiter. Cet évènement réparti sur deux jours, nous démontre l’importance donnée à la formation surtout en bas âge. Voici en gros les objectifs du Salon : «La mission … faire découvrir les ressources éducatives disponibles et faciliter le contact entre les entreprises, les organismes …».

Plus d’excuses, tout est à notre portée. Sur internet il y a des formations en ligne faisables dans le confort de notre foyer ou en classe si on le désire. Cette richesse est accessible et ne coûte presque rien si on cherche un peu. Mais réalisez-vous qu’il y a à peine 20 ans ce n’était pas du tout le cas. Et encore moins quand on recule de plus en plus loin dans le temps.

«On peut conduire un cheval à l’abreuvoir, mais non le forcer à boire»

Proverbes anglais

PEU DE CHOIX

Ce n’est pas tout le monde qui aime étudier pour se former volontairement. Certaines personnes n’en voient pas l’importance. Ils ne font pas plus que le minimum requis. Et pendant des années, ils vont travailler tous les jours dans un travail qui ne les satisfait pas. Parfois ils se demandent pourquoi ils ne sont pas heureux. Peut être déplorent-t-ils le peu de choix qui s’offre à eux ? Tout en sachant bien dans le fond qu’ils sont les seuls à blâmer pour ce problème.

MAIGRE SALAIRE

Je ne voulais pas me retrouver dans une manufacture à travailler pour un maigre salaire. J’avais des buts plus grands. Petite fille j’aimais l’école et j’aimais apprendre. Et c’est toujours mon cas encore aujourd’hui.

PAS D’EXEMPLE

Mes parents n’étaient pas très instruits ni un ni l’autre. Ma mère l’était un peu plus que mon père parce qu’elle avait terminé son école primaire. Ils ont eu à se débrouiller seuls la plupart du temps. Ils ont été un bon exemple de ce côté là.

NOUVELLE MENTALITÉ

Dans les années ’60, la norme pour les femmes était d’élever les enfants et de s’occuper de la maison. C’était le père qui travaillait pour faire vivre sa famille. Par chance cette façon de faire a changé avec la venue de la Révolution Tranquille en ’70.

ADOLESCENTE

Adolescente et en plein dedans, je voyais l’avenir s’ouvrir sur une nouvelle mentalité qui me plaisait bien. Il s’en suit deux années d’école secondaire ratées par ma faute et par les aléas de cet âge pas facile à traverser. De peine et de misère je me reprends et m’inscris en technique de laboratoire au CEGEP (collège d’enseignement général et professionnel) avec des notes horribles.

BÉBÉ À L’HORIZON

Le vent dans les voiles, je me vois déjà dans un laboratoire parmi les fioles et les boîtes de Pétri. Ma voile se déchire quand je deviens enceinte à 17 ans.

Mon besoin d’apprendre me poursuit comme une ombre. La question qui se posait à moi était : comment faire à 18 ans sans argent, sans aide et avec un enfant pour aller étudier.

SECRÉTAIRE

Trop lourd

Sans me décourager, je laisse passer 3 ans. J’apprends la couture et la cuisine. Je deviens sauveteur en natation, j’apprends à conduire et je termine mon secondaire à l’école des adultes. Ma fierté et mon courage retrouvés, je commence un cours d’un an dans un collège privé. Je choisi à ce moment-là une formation facile et courte à faire : secrétaire juridique, médicale et bilingue. Ma cousine vient garder mes enfants de 4 et 8 ans. Cette année est difficile et je suis épuisée. J’ai de la misère à taper à la machine, à écrire en sténo et à parler anglais.

RETOMBÉE DE MES EFFORTS

J’ai fait un cours de gestion des approvisionnement. Cette formation me permet d’obtenir un emploi permanent dans un établissement de détention fédéral. De plus avec un salaire comme je n’en avais jamais eu auparavant. Déjà la retombée de mes efforts commence à se faire sentir. Pour continuer à m’améliorer, je prends des cours d’anglais deux soirs par semaine et je pratique avec un anglophone durant mon temps de dîner.

LIBRE

L’instruction donne un fort sentiment de liberté. On n’a plus à dépendre des autres, on est autonome. Il s’en suit un changement de vie, de travail et un déménagement. Ça fait beaucoup de bouleversements en même temps.

Cellules d’une aile de prison

Mon dernier emploi est à l’établissement de détention de Montréal. Au cours de ces années, je suis responsable pendant trois ans du quartier cellulaire du centre des services judiciaires du palais de justice attenant. J’ai pris ma retraite il y a 2 ans après 22 ans à cet endroit.

FORMATION CONTINUE

Pendant toutes ces années, je n’ai jamais cessé de me former dans plusieurs domaines. Des cours de relations humaines m’ont permis de vaincre ma peur de parler en public. Avec ce bagage, je suis devenue présidente du comité d’école de mes enfants. Et j’ai fait partie pendant deux ans d’une troupe de théâtre. Aussi grâce à des emplois temporaires au gouvernement, j’ai appris à maîtriser plusieurs logiciels comme WordPerfect, Excel, etc.

J’ai appris l’espagnol en faisant des séjours linguistiques au Mexique, en Espagne et au Costa Rica et je vivais chez l’habitant. J’ai appris à jouer du piano. Comme je n’avais pas de diplôme, j’étais curieuse de connaître le monde universitaire. J’ai suivi plusieurs cours à l’université et j’ai adoré mon expérience.

Et bien sûr j’ai lu et je lis encore des livres sur tous les sujets possibles. J’ai fait une formation avec un entraîneur pour des courses de 10 km. J’étais pendant quelques années membre du club d’astronomie de ma ville.

MON BLOG

J’ai fait ma certification pour être conseillère en voyages. Suite à cela, j’ai fait des voyages fantastiques dans des pays exotiques comme l’Inde, Bali et le Maroc, Espagne. Présentement je suis une formation pour bâtir mon blog sur l’écriture. Je participe à des ateliers d’écriture.

J’ai écrit un roman et je vais le publier. Je viens de commencer à apprendre le Mandarin qui était sur ma bucket list. C’est plus facile que je le croyais. Quand on veut se former et apprendre il ne faut pas avoir de préjugés. Les idées préconçues nuisent à la confiance et nous éloignent de nos rêves.

PAS LE TEMPS

Malheureusement, je sais que je n’aurai pas le temps, de tout faire comme le dit la chanson. Ou oui, si je suis chanceuse, comme la dame de 101 ans qui est passée à la télévision hier et qui joue aux cartes sur son ordinateur. Cette très vieille dame refuse que sa petite-fille programme son téléviseur pour enregistrer des émissions. Elle dit les trouver elle-même sur internet ! Ou non, si comme ma mère je deviens Alzheimer vers l’âge de 70 ans.

Ce que je souhaite c’est que mes 5 petits-enfants soient inspirés par mon exemple. Qu’ils comprennent l’importance de s’instruire et n’aient jamais peur de se former. Tout autant je souhaite vous avoir inspiré.

Écrivainement vôtre

Diane Gingras

Copyrights Jeter-l-encre 2019© | all rights reserves 2019