
POURQUOI UN SYNOPSIS
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SYNOPSIS
«Un synopsis est un récit très bref qui constitue un schéma de scénario»
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Le synopsis peut être très bref comme il est dit plus haut. Et sans égard à la brièveté, il se doit d’être complet. Il comprend l’histoire entière du début à la fin. En quelques phrases on connaît tout : personnages, intrigue, chute.

Dans les articles précédents, tu as trouvé ton pourquoi, ta raison d’écrire. Tu as élaboré le plan d’écriture de ton livre en faisant un remue-méninges des idées à structurer. Maintenant tu dois écrire le synopsis qui va te guider dans l’ordre des scènes.
ORGANISER MON TRAVAIL
En 2012 j’ai commencé une ébauche d’histoire sur une gardienne de prison qui découvre avec surprise qu’elle possède des pouvoirs extra-sensoriels pour élucider des meurtres.
Après avoir commencer à écrire, j’ai réalisé sans surprise que je devais organiser mon travail. Pour me guider, j’ai utilisé la méthode décrite dans «Pourquoi pas le bonheur» de Michele Morgan. C’est une méthode simple et efficace, facile à appliquer.
La frêle charpente étant bâtie, il ne me restait plus qu’à meubler chaque pièces. Comme écrire les dialogues et tous les détails que contiendraient les chapitres. Je me disais que la suite se ferait tout seule avec ces grandes lignes déjà toutes dessinées.
L’HISTOIRE

Elle était écrite dans ma tête. Et sur papier, les dix chapitres racontaient en gros ce qui se passait dans l’histoire incomplète. Satisfaite de ce travail, j’ai laissé reposé mon document de 24 pages bien au chaud dans mon ordinateur.
Durant cette période je travaillais parfois jusqu’à 60 heures par semaine. Par manque de temps et pour une période indéfinie, j’ai mis de côté le rêve d’écrire mon roman. Il pouvait m’attendre.
UNE IMPASSE
Depuis longtemps j’étais consciente que je ne savais pas comment écrire un livre. En dépit d’une bonne idée au départ pour mon roman, j’ai compris non sans désarroi que j’étais dans une impasse. Si je voulais écrire un bon roman je devais faire tout un travail préparatoire avant même de commencer à écrire.
À cette époque j’ai participé à des ateliers d’écriture qui m’ont été très utiles pour découvrir comment mettre en branle mon imagination. Nous écrivions de petites histoires courtes loin d’être des romans. Je ne savais toujours pas comment écrire un roman du début à la fin. Les doutes commençaient à envahir mes pensées. Mon projet inachevé et ma piètre performance contribuait à ma frustration.
SOUS LA POUSSIÈRE

Plusieurs années ont passées. En tout six ans à oublier le squelette enfoui sous la poussière qui s’était dangereusement accumulée. Avec grand sérieux et beaucoup de bonne volonté je me suis assise à l’ordinateur. J’ai complété les chapitres. Il manquait encore quelques petits bouts à rajouter et on pourrait considérer le roman comme terminé. Mon conjoint, mon seul fan, l’a lu d’un seul coup. Il m’a fait des critiques constructives et pertinentes. Ses conseils m’ont aidée à cerner ce que mes futurs lecteurs aimeraient et ce qu’ils espéraient de mon roman. Tout allait bien et je me préparais pour l’étape de publication.
UN AUTRE ATELIER
Au même moment, par bonheur (ou par malheur) j’ai décidé de suivre un autre atelier d’écriture. C’était pour ceux qui voulaient continuer à écrire un roman. En plein dans le mille ce que je cherchais. Remplie d’espoir j’ai participé à l’atelier de six semaines. À chaque samedi, je repartais plus confuse que jamais. Le premier et dernier chapitre fut réécrit avec les directives de l’animatrice. L’ordre de mon roman en était ébranlé. De plus, je rajoutais des informations, des détails….Mes lacunes étaient d’une évidence criante et n’aidaient pas à me donner confiance. L’animatrice Sarah Bigourdan était heureusement très douée pour me guider. J’ai compris qu’il fallait que je suive ses conseils pour réussir à bien écrire mon roman. La réécriture fait partie des étapes obligées.
LA SOLUTION

Depuis, je retourne dans ma tête comment faire pour réécrire sans tout faire tomber comme un château de cartes. Découragée, j’ai l’impression d’avoir mis au monde un enfant lourdement handicapé. Plusieurs opérations délicates et dangereuses sont nécessaires pour le sauver. Je l’aime et je veux qu’il vive.
J’ai réfléchi et j’ai trouvé une solution à ce «tourner en rond». Mon synopsis n’a jamais été écrit ce qui fait que c’est la première action à compléter avant la réécriture de mon roman. De cette manière j’ai une vue d’ensemble de toute l’histoire devant les yeux et je peux donner le bon ordre chronologique aux chapitres. Mon synopsis va briser pour de bon ce cercle vicieux dans lequel je suis empêtrée depuis quelques semaines.
Tu as compris maintenant pourquoi il est fondamental d’écrire ton synopsis. Tu ne veux pas perdre du temps comme je l’ai fait. Si tu ne brûles pas les étapes, tu arriveras plus vite au résultat final.
******** MON SYNOPSIS********
Un soir pluvieux d’automne à Montréal un cri déchire l’air.
911, je vous écoute.
Vite, vite venez… aidez-moi, Martine est…je crois…mooorte !
Un présumé meurtrier est arrêté.
L’homme est incarcéré à l’établissement de détention où Carole est gardienne de prison. Dès la première rencontre, le psychopathe déteste Carole. Des auras gris et des manifestations surnaturelles jalonnent leur interactions.
Carole craque lorsque Martine la victime lui parle en rêve
et lui apprend qu’elle a des pouvoirs extrasensoriels. En même temps, sa mère qui souffre d’Alzheimer lui remet une lettre écrite à son intention par son défunt grand-père bien-aimé.
Pendant ce temps et sans relâche, Joseph Springfield tire des ficelles diaboliques pour éliminer l’agente de son chemin. Carole est en danger et s’éloigne quelques jours.
Bien décidée
elle divulgue aux enquêteurs au dossier des indices qui pourraient confirmer la culpabilité du mécréant.
Des découvertes macabres
et des preuves accablantes concernant l’accusé sont découvertes sur le mur du sous-sol de sa mère à Québec.
Une minuscules drosophyle rode toujours dans les parages justement quand un fait étrange se produit.
Joseph est reconnu coupable et est condamné à purger une peine de 25 ans de prison.
Carole peut souffler et vivre tranquille. Elle a un grossesse normale et accouche de jumeaux. Son mari Michel a une offre pour le travail. Ils déménagent en Ontario. Quand les petits ont deux ans, elle retourne travailler dans une prison en Ontario.
Par hasard
elle rencontre l’ancien co-loc de Joseph qui lui apprend une mauvaise nouvelle. C’est la panique. Carole décide de retourner à Montréal car elle ne peut plus supporter cette tension.
Ses rêves reprennent
et elle réalise qu’elle peut vraiment aider la justice. Elle propose son aide pour élucider des meurtres.
L’année suivante, durant une année sabbatique, elle écrit un livre qui parle de ce qu’elle a vécu.
Joseph lit son livre
et crache dessus à chaque jour. Il doit trouver un moyen de se venger de n’importe quelle manière. Sa mère décède et au salon mortuaire il fait une fugue orchestrée par son aliée en détention.
Un autre meurtre est inscrit sur sa liste.
Il n’est pas encore fait. C’est le nom de Carole qui y figure…
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Écrivainement vôtre
Diane Gingras
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