
TROIS SEMAINES DE PAUSE
Pandémie et pause obligatoire pour trois semaines
Pandémie et pause obligatoire pour trois semaines. Lundi 23 mars, notre dirigeant provincial nous a ordonné l’arrêt obligatoire de tout travail non-essentiel. C’est sans surprise que nous avons reçu ce décret qui va durer au minimum vingt-deux jours. Tout ça afin de ralentir la pandémie, bien sûr !
Pandémie

Notre quotidien à tous, a beaucoup changé depuis que la pandémie a touché le Québec. De surplus, il est dans une transformation continuelle, dictée par le rythme de la propagation de ce malfaiteur virulent et invisible.
Vacances forcées
Trois semaines de pause ! Hier, j’en discutais avec mon conjoint et le sujet portait sur ces «vacances» forcées» que les québécois se voit imposer. De mon point de vue, je ne considère pas cet arrêt obligatoire comme des vacances. Ça me rappelle plutôt un congé de maladie qui est très différent de l’intérieur et dans son application.
Lorsqu’on planifie des vacances, elles sont la plupart du temps préparées d’avance. Le choix des dates se font d’habitude conjointement avec notre équipe de travail et notre famille.
Les activités qu’on va pratiquer et les endroits à visiter sont listés pour plaire à chacun afin d’avoir du bon temps. Quelques semaines avant, on commence à y penser plus et nous avons hâte d’y être arrivés. On a même économiser et prévu un budget pour se payer la traite à notre goût.
Les vacances sont primordiales
Pour chacun, les vacances sont primordiales. C’est à la fois un moment privilégié pour se détendre, refaire le plein et se changer les idées loin de notre travail alimentaire. Aussi, elles sont définies dans le temps et c’est peut-être une qualité qui les rend encore plus précieuses.
CONGÉ DE MALADIE
À l’opposé, lui, un congé de maladie est imprévu et rarement bienvenu. Ça fait mal, le salaire diminue et il faut essayer de ne pas stresser afin de garder des forces pour guérir. On ne sait pas quand il va se terminer. Cette donnée inconnue fait appel à notre prudence dans nos dépenses et on pige dans nos réserves d’urgence seulement si nécessaire.
Pose immobile
C’est la raison pour laquelle, je qualifie ces trois semaines de pause de « pose immobile», de congé de maladie plutôt que de période de vacances. C’est une interruption qui fait l’effet d’une soudaine nausée qui nous étourdit.

Bang ! Elle nous est tombée dessus comme un coup de tonnerre qui a mis le feu aux poudres. La cendre retombe peu à peu et ensemble on essuie nos yeux brûlants. Nos cerveaux sont désorientés et déstabilisés par cette secousse imprévue.
*****
Qui ça dérange
Sur FaceBook une maman mentionne avoir perdu la routine des repas pour elle et sa famille. Qu’est-ce que ça importe ou bien, qui ça dérange si on mange ou qu’on va se coucher à l’heure qu’on veut ?
Les obligations d’être à l’heure pour l’école et le travail ne régissent plus nos allées et venues. Les effets secondaires se font sentir comme un trouble, un désarroi plutôt que comme une fête.
Les effets secondaires
Ce n’est plus du tout drôle, c’est plutôt la confusion. Un genre de décalage avec nos habitudes qu’on pensait bien ancrées mais qui en fait n’étaient qu’en réaction à nos modes de vie effrénés.
Ralentissement ou arrêt total
Les gens se plaignent en continu qu’ils manquent de temps et ne réussissent pas à tout faire ce qu’ils ont planifié. Pourtant, cette fois-ci, la situation de ralentissement ou d’arrêt total est partout dans chaque pays du Monde !

ON A DU TEMPS, et plus que jamais de ce précieux liquide qui nous coule entre les mains à chaque fois qu’on veut le retenir en vain. Mais quoi en faire quand on a trop et qu’il déborde et se gaspille.
Retraite
J’ai eu à peu près cette même impression de confusion lorsque j’ai pris ma retraite il y a quelques années. Ma question était : Que faire de tout ce temps si longtemps désiré ? En fin de compte, je me suis bâti un nouvel horaire, une nouvelle routine dans laquelle je n’avais que moi comme patron.
Routine
Toutefois, dans la situation actuelle, j’ai de la difficulté à me concentrer. Et aussi à respecter ma routine et l’encadrement prévu pour ma journée. Je répète, ce n’est pas une pause de vacances, c’est un congé de maladie «mondial». Notre monde entier est souffrant ainsi que la terre qui le supporte. Je n’ai pas le virus mais je suis atteinte de toutes les autres façons.
Point de vue
Regardé d’un autre point de vue, nous savons qu’à plusieurs reprises à travers le temps, les humains ont démontré une bonne capacité d’adaptation. D’ailleurs, semble-t-il que c’est la raison pour laquelle l’humanité a survécu à plusieurs désastres. Je compte donc sur cette qualité inhérente à chacun pour passer à travers cette misère qui nous touche toutes et tous.
Et comme notre premier ministre l’a si bien dit : « La vie continue ! ». J’espère juste qu’elle va reprendre son cours avec une nouvelle approche qui sera mieux adaptée pour le bien-être de tous.

Diane Gingras