
POUR PATRICK
Tu seras un Homme mon Fils!
«IF» EN ANGLAIS
C’est le titre du poème écrit par Rudyard Kipling en 1910. Il est le parfait exemple de ce qui se passe si on accepte et surpasse les malheurs qui nous tombent dessus trop souvent durant le parcours d’une vie.
EN LETTRES STYLISÉES
Ci-dessous cette traduction en français est celle que je préfère. Peut-être parce que c’est la première et seule version que j’ai connue quand j’avais 16 ans. Aussi parce que c’est fait sous forme de rimes et j’aime bien comment ça sonne à mes oreilles quand je le lis à haute voix.
L’HISTOIRE QUI L’ENTOURE

Alors quand mon fils avait un an j’avais retranscris le poème en lettres stylisées sur un papier format poster.
C’était un grand rouleau de papier. On pouvait écrire ou dessiner au verso de ce «blueprint». Mon père qui érigeait des structures d’acier nous le donnait une fois que le travail était terminé.
FORCE DE CARACTÈRE
Ensuite, satisfaite du résultat, je l’avais collé sur le mur de sa chambre. C’était beau à voir et surtout inspirant à lire. J’aspirais à autant de force de caractère pour lui tout en sachant bien les écueils qu’il devrait affrontés à certains tournants de sa vie.
AUJOURD’HUI

Je suis fière de constater qu’il a su traverser avec brio les tempêtes des sept mers et finalement accoster sur un doux rivage pour savourer une paix bien méritée.
LE POÈME
D’ailleurs il pourrait lire ce poème pour lui comme s’il en avait été l’auteur ou qu’il avait été écrit à son intention.
Voici donc le célèbre poème “If” de Rudyard Kipling (1909) traduit de l’anglais par André Maurois (1918)
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Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
SI…
tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
SI…
tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
SI…
tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
SI…
tu sais méditer, observer et connaitre,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
SI…
tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
SI…
tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront, A
Alors
les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
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PLEIN DE SAGESSE
Et vous, connaissiez-vous ce poème au message si puissant et si plein de sagesse ? En avez-vous d’autres à me suggérer? Ou bien un avec lequel vous avez une histoire à raconter?

J’attends vos commentaires ou suggestions !

Écrivainement vôtre
Diane Gingras
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Je me souviens encore d’un très vieux poème chinois qui a marqué mes 15 ans.
Les hommes veulent vivre cent ans
Les fleurs ne durent qu’un printemps
Encore en un jour de vent et de pluie
Peuvent-elles s’en retourner à la poussière
Si les fleurs savent s’en affliger
Leurs chagrins dépassent celui des hommes
Je ne connaissais pas ce poème de Rudyard Kipling. Je t’en remercie beaucoup.
Merci, de partager ce texte ici. C’est très beau ce poème chinois. Quand a-t-il été écrit ? Je lis présentement «Lettre à Lucillus» écrit par Sénèque en l’an 65 de notre ère. C’est un vieux sage qui correspond avec un jeune homme riche. Il lui transmet la philosophie de la vie et comment être heureux avec peu ou avec beaucoup…